Le Djihad spirituel n’existe pas dans le Coran et la Sunna de Mahomet.

 

https://aslamtaslam.wordpress.com/2015/04/23/le-jihad-dans-lislam-ce-que-disent-les-exegetes-musulmans/

http://www.ndf.fr/histoire-de-comprendre/10-01-2015/existe-t-il-encore-des-raisons-de-ne-pas-craindre-lislam#.VafElPntlBc

 

Dans l’islam, le mot jihad est toujours utilisé dans le sens de lutte dans le chemin de Dieu. Et cette lutte est faite sur un plan guerrier, même si l’islam inclut le « Jihad par la parole », cela n’enlève rien à l’aspect guerrier. Le Jihad par la parole n’est rien d’autre que l’arme de la propagande qui accompagne toujours les actions purement militaires.

Cette définition de Jihad a été a été récemment remise en cause par quelques spécialistes, surtout occidentaux, dans un but de pure manipulation.

Invention du Jihad spirituel.

On a lancé l’idée que le Jihad n’est pas la guerre, mais la lutte spirituelle : le Jihad serait l’effort intérieur. C’est la lutte que le fidèle est censé entreprendre contre ses propres pensées et passions mauvaises. Le but de cette lutte contre soi-même, serait de purifier son âme de toute mauvaise intention ou pensée.

Comme il était impossible de nier le Jihad militaire entrepris par Mahomet et ses disciples, on a tout simplement inventé un prétendu « Grand Jihad » qui serait spirituel pour expliquer que le Jihad guerrier n’était que le « Petit Jihad ». Et on est allé encore plus loin dans le déni de vérité, en disant que même ce « Petit Jihad » était purement défensif.

Tout cela est contraire à la vérité. Il suffit de consulter l’Histoire du monde musulman. Tous les historiens musulmans reconnaissent que Mahomet a conquis le pouvoir politique. Il a établi sa domination sur l’Arabie par la force des armes, au nom du Jihad. Il a lancé ses armées contre les autres nations : Palestine, Syrie, Egypte, Mésopotamie, Perse, Arménie etc… Toutes ces guerres étaient offensives, puisqu’aucune de cas nation n’avait attaqué les musulmans.

À sa mort, ses disciples ont poursuivi ces guerres d’occupations et ont instauré le Califat qui était un Empire théocratique. Cette empire allait de l’Afghanistan jusqu’à l’Espagne en passant par le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.

Le Jihad constituait la légitimation «divine » de cet impérialisme théocratique.

Les sources musulmanes : le Coran et la Sunna de Mahomet.

Que ce soit la réalité historique ou les textes sacrés comme le Coran et les Hadiths, le Jihad désigne la guerre entreprise par les musulmans pour porter haut la Parole d’Allah assurer l’expansion de l’islam »

La vérité peut être vérifiée par tous ceux qui ont le désir de connaitre cette vérité.

Les expressions « Grand Jihad », « Jihad spirituel » ou « Jihad An-Nafs » (lutte intérieure pour purifier son âme des passions et des mauvaises pensées) sont totalement absente du Coran et de la Sunna de Mahomet.

 

·      Dans le Coran, il n’existe aucun verset qui fait référence à ces termes. Ceux qui parlent du Jihad spirituel, ne peuvent citer aucun verset du Coran qui parle de ce Jihad spirituel. On précisera également qu’il n’existe aucun verset du Coran qui définit le Jihad guerrier comme « Petit Jihad ».

Certains citent ces trois versets pour dire qu’on peut les interpréter comme un appel au Jihad spirituel :

 

(S29, V6) : «Et quiconque lutte, ne lutte que pour lui-même, car Allah peut Se passer de tout l'univers.»

(S25, V52) : «N'obéis donc pas aux infidèles et mène contre eux un grand combat au moyen de ceci (le Coran).»

(S22, V78) : «Luttez pour Dieu avec tout l’effort qu’Il mérite. C’est Lui qui vous a élus. »

 

Pour les versets (S29, V6) et (S25, V52), le texte coranique est très clair. Le premier parle des bénéfices qu’un fidèle peut tirer du Jihad : Allah n’a nullement besoin du Jihad des fidèles. Ce sont les fidèles eux-mêmes qui en tireront des profits et des avantages. Le verset suivant (S25, V52), le Jihad est entrepris contre les infidèles. Le texte coranique ne demande pas d’orienter la lutte contre soi-même.

Pour le verset (S22, V78), les exégètes musulmans sont unanimes sur la signification guerrière du Jihad. On citera Ibn Kathir qui explique que ce verset signifie qu’Allah demande aux croyants :

«Ne ménagez pas vos efforts pour la cause d’Allah et luttez pour Lui selon le droit de Sa lutte : par vos biens, vos langues et vos personnes. O fidèles, c’est Allah qui vous a élus et préférés à d’autres hommes, en vous envoyant le meilleur et le plus noble des Prophètes et la meilleure religion : l’islam ».

Cela n’a donc rien à voir avec le combat spirituel.

 

·      Dans les recueils de Hadiths, on ne trouve nulle part un Hadith qui prescrit le « Grand Jihad », le « Jihad spirituel » ou le « Jihad An-Nafs ».

On trouve sur ce site, les sources arabes et leur traduction en anglais.

On a ensemble les recueils de Hadiths qui sont considérés comme « authentiques paroles de Mahomet » attesté par un « Isnad » ou chaine de transmission solides. Ces recueils font autorités dans le monde musulman et sont considérés comme le deuxième texte sacré de l’islam. Ils ont été écrits durant une période qui couvre les trois à quatre premiers siècles de l’islam. On notera qu’ils partagent à pue prés les 85% des Hadiths rapportés, si bien, qu’ils n’introduisent aucune contradiction ou débat interne sur l’essentiel du Dogme musulman.

 

Contrairement aux sourates du Coran qui sont classée dans un ordre sans rapport avec l’ordre chronologique de la révélation qu’avait reçu Mahomet pendant les vingt-deux années de sa prédication, la lecture des Hadiths est plus facile : es Hadiths sont classés par thème (la prière, les ablutions, le pèlerinage etc…) Pour ce qui nous intéresse ici, on pourra consulter le chapitre consacré au Jihad sur chacun des recueil.

 

 

 

 

 

On prendra le recueil qui a le plus d’autorité dans le monde musulman : le Sahihe Al Bukhari.

Avec les recueils de Muslim, ils font référence pour l’essentiel des sujets dans l’islam.

Les autres recueils (Tirmidhi, Imam Malik, Abu Dwaud, An Nassyi …) constituent des confirmations et de compléments qui portent sur des points qui ne remettent pas en cause les fondements du Dogme.

 

Ces sources, constituent avec la Sirat ou biographie de Mahomet, les bases indiscutables de la Sunna de Mahomet. Elles sont un dénominateur commun à l’ensemble du monde sunnite (85% du monde musulman) quel que soit leur tendance.

Il est facile de constater l’absence totale du Jihad spirituel dans tous ces recueils de Hadiths. On ne trouve aucun Hadiths qui parle de Jihad spirituel, de Grand Jihad ou de Jihad An Nafs (lutte contre soi-même pour purifier son âme de toutes les mauvaises pensées).

Pour ceux qui veulent faire les vérifications, ils peuvent consulter les chapitres qui concernent le Jihad et les expéditions. À titre exemple, on prendra le recueil le plus sacré dans l’islam sunnite : le Sahihe Al Bukhari. Ce recueil consacre deux chapitres au Jihad et aux expéditions militaires (Kitab al Jihad wa As Siyari). Les deux chapitres qui suivent sont consacré au partage du butin et l’imposition de la Jizya pour les chrétiens et les juifs. L’islam ordonne de les combattre jusqu’à ce qu’ils acceptent la domination musulmane et se soumettent à la Dhimitude.

La lecture de ces chapitres montre que les termes « Grand jihad » censé être plus noble et préféré par Allah au « Petit Jihad » ne figurent dans aucun hadith. Il en est de même pour le « Jihad spirituel » ou « Jihad An Nafs ». Tous ces termes sont totalement absents dans le recueil du recueil des Hadiths de Bukhari. On peut le constater en consultant le site officiel de l’islam sunnite :

 

 

Dans la rubrique des Hadiths, la figure suivante montre les chapitres consacrés au Jihad, aux expéditions militaire et à l’imposition de la Jizya aux chrétiens et aux juifs.

 

 

On peut lire aussi les autres recueils de Hadiths. Leur traduction en anglais est faite sur le site :

 

Sur le site officiel de l’islam sunnite, il y a une rubrique en français qui est consacrée au Jihad. Dans le figure qui suit, le sommaire des chapitres montrent l’absence totale de toute référence au Jihad spirituel. Tous les chapitres ne traitent que du Jihad guerrier.

 

 

Le chapitre du recueil d'hadiths de Boukhâri (le livre le plus sacré après le Coran pour les musulmans sunnites) ignore la signification "jihâd spirituel» ; le chapitre traitant du jihâd n'en concerne que les aspects militaires.

L’invention au XIème siècle du Hadith sur le « Grand Jihad ».

C'est au XIème siècle seulement de l'ère chrétienne que le hadith (mineur/majeur) est apparu, très vraisemblablement forgé de toutes pièces dans des milieux soufis. Ce hadith figure dans « Ta'rikh Baghdad : L’Histoire de Bagdad » qui a été éccrit par Al-Khatib al-Baghdadi. Ce Hadith ne figure dans aucun recueil reconnu comme authentique par l’ensemble du monde musulman.

Al-Khatib al-Baghdadi rapporte :

Le Prophète revint de l’une de ses batailles et dit : «Vous avez avancé de la meilleure manière : vous êtes revenu du plus petit jihad au plus grand jihad.» Ils disent : «Et quelle est le plus grand jihad?» Il répondit : «Le combat (moujahadat) des serviteurs d’Allah contre leurs vains désirs.» Ce recueil de Hadiths a été écrit quatre siècles après la mort de Mahomet.

 

Tous les théologiens musulmans réfutent l’authenticité de ce Hadith et mettent en doute la compétence d’Al-Khatib al-Baghdadi.

 

Dans l’Annexe I, on montre un exemple de ces réfutations par les théologiens musulmans, depuis le XIème siècle jusqu’à la période actuelle.

 

En conclusion, on dire avec certitude que le Jihad au sens de combat spirituel ne repose sur aucune source authentique, que ce soit dans le Coran ou la Sunna de Mahomet. (http://www.ndf.fr/histoire-de-comprendre/10-01-2015/existe-t-il-encore-des-raisons-de-ne-pas-craindre-lislam#.VawzsfntlBd )

    

 

 

 

 

Annexe 1 : réfutation du Hadith sur le Grand Jihad.

 

Cet article a été écrit à partir du site :

http://moqawama.canalblog.com/archives/2008/10/17/10976641.html

 

Le contenu de ce site a été compilé et traduit par Al-Mourabitoune à parti des travaux d'Abu Khubeyb, d'Abu Zubeyr ainsi que ceux d'Abu Fadl de l'excellent magazine de Nida'ul-Islam. Ce travail montre que la notion de Grand Jihad, censé être spirituel, et celle du Petit Jihad guerrier est contraire au Coran et à la Sunna de Mahomet.

Hadiths sur le grand et le petit djihad.

Dans la Sunna de Mahomet, on se base sur les Hadiths de Mahomet. Ils montrent aux musulmans la manière dont Mahomet a interprété et mis en application les versets du Coran dont il a reçu la révélation.

Les 6 recueils sunnites de hadiths et leur importance :

Parmi les sunnites (90% de musulmans, et un 10% de chiites), il y a six livres qui ont les paroles et les actes de Mahomet/Muhammad et de ses compagnons. Les deux premiers, par Bukhari et Muslim, sont les plus authentiques, les plus fiables.

Les six recueils selon l’ordre d’authenticité :

 

·      Sahin Al-Bukhari (810-870)

·      Sahin Muslim (821-874)

·      Al-Sunan al-Sughra d’Al-Nasayi (829-915)

·      Sunane Abu Dawud (817-888)

·      Sunane Al-Tirmidhi (824-910)

·      Sunane Ibn Majah 824-887)

 

Dans ces six recueils, il n’existe aucun hadith parlant du “grand jihad et petit jihad”...

Les chiites ont leurs propres recueils de hadiths

 

Il y a 3 recueils de hadiths par trois chiites appelés Muhammad. On parle ainsi des “les trois Muhammad” :

 

·      Kitab al-Kafi de Muhammad Ibn Ya’qûb al-Kulayni al-Razi.

·      Man la yahduruhu al-Faqih de Muhammad ibn Babuya.

·      “Al-Tahdhib” et “Al-Istibsar” de Cheikh Muhammad al-Tusi.

On ne trouve nulle part dans tous ces recueils le moindre hadith sur le “grand jihad et petit jihad”.

Le Coran lui-même dit que combattre pour l’islam est plus grand que ne pas aller au combat militaire.

Mais discutons plutôt d'un point de vue scientifique sur les arguments emmené par ces gens pour défendre leur dire. 

Arguments des gens qui ont lancé cette idée du « Grand Jihad ».

Afin de classifier ces deux sortes de Jihad le « Grand Jihad spirituel » et le « petit Jihad guerrier », ces gens se sont basés sur une histoire mentionnée par El Khatib el Baghdadi dans son livre, "l'Histoire de Bagdad", transmit par Yahya ibn el 'Ala, qui a dit :

 
« Leyth nous a rapporté, d'après 'Ata, d'après Abu Rabah, d'après Jabir, que le Prophète en revenant d'une de ses batailles leur a dit : "Nous revenons sains et saufs, nous rentrons du Jihad Asghar (Petit jihad) vers le Jihad Akbar (Grand Jihad). Les compagnons demandèrent :

Ô Prophète, quel Jihad peut-il être plus grand que celui qu’on vient d'accomplir ? Il répondit : Le Jihad (la lutte, l'effort) d'un serviteur (d'Allah) contre ses propre désirs ». [Tarikh el Baghadadi 13/49]

 

Il nous a semblé important de dénoncer une de ces fausses notions visant à étouffer "l'esprit du Jihad" dans l’Oumma (communauté de Mahomet) et fortement propagé par certains sites "musulmans" francophone.

C'est l'idée du "Jihad Akbar" (Grand Jihad) et du "Jihad Asghar" (Petit Jihad). Selon cette croyance, le fait de lutter contre les désirs du "An-Nafs(de l'ego, de son âme ou de soi-même) serait considéré comme le Jihad "le plus grand", par opposition au jihad du champ de bataille qui lui serait le "Petit Jihad".


Les raisons données par ces gens pour faire du "Jihad contre les désirs et le Chaytane (Satan), un « Jihad Akbar », sont celles-ci :

Le champ de bataille est illimité

La lutte se déroulera jusqu'au dernier soupir

C'est une lutte difficile car son essence est l'homme contre lui-même

L'ennemi est invisible et ne peut être détecté par les cinq sens


Ceci alors que dans le cas du Jihad contre les infidèles (« kouffar »), il n'est pas question d'un temps aussi long et d'un champ d'action aussi vaste et difficile que celui de la lutte contre ses propres désirs. Suite à cela, le Jihad contre les incrédules sur le champ de bataille serait considéré comme un « Jihad Asghar » (c'est-à-dire un Jihad plus petit, ou moindre).

 
En examinant la vie de ceux qui soutiennent de telles idées, il est aisé de comprendre d'où provient leur confusion sur la question. Ce sont souvent des gens qui enseignent dans des universités, qui écrivent dans des magazines ou qui donnent des conférences sur le combat et le statut de martyr mais qui ont tous un point en commun : ils n'ont jamais participé au Jihad ! 

En effet, l'occasion ne s'est peut-être pas présentée pour ces gens (selon la volonté d'Allah) mais le fait est qu'ils n'ont jamais rejoint un camp de Moudjahidines. Dans un tel camp, ils auraient vu le peu de luxe qui leur aurait fait sentir la différence entre "un jour dans le camp" et "un jour dans leur université", ce lieu plein de nourriture, de divertissement et de salles climatisées.


Comment ces gens peuvent-ils sentir la vraie valeur du Jihad s'ils n'ont jamais participé à des régiments de guerre, ni n'ont mis les pieds dans ces arènes de tumultes ? 

Une simple bataille suffirait à corriger toutes leurs fausses idées sur la question. En seulement quelques heures, le soldat peut voir des choses dont l'horreur donnerait des cheveux gris à des enfants : bombardements, fusillades balayant les âmes de la plupart de ses frères bien-aimés qui ont partagé avec lui son voyage, formation, Ar-Ribât (garder la première ligne) et Jihad. Quelle serait la position de ces gens si des missiles et des obus éclateraient sur leurs têtes et au-dessous de leurs pieds ? Quel sera leur avis sur la question s'ils voyaient de leurs propres yeux la dispersion de bras, de pieds, et d'intestins d'un corps saint, muni de membres bien proportionnés mais qui devient handicapé, démembré ou paralysé à vie ?


Après avoir vécu cette expérience, il sera impossible pour eux d'oser égaliser le jihad avec un quelconque autre moyens pacifistes de da'wah ou prosélytisme musulman par la parole.

Mais discutons plutôt d'un point de vue scientifique sur les arguments emmené par ces gens pour défendre leur dire.

 

Arguments scientifiques et religieux contre le principe du « Grand Jihad.

 

Afin de classifier ces deux sortes de Jihad, ces gens se sont basés sur une histoire mentionnée par El Khatib el Baghdadi dans son livre, « l'Histoire de Bagdad », transmit par Yahya ibn el 'Ala, qui a dit : 

"Leyth nous a rapporté, d'après 'Ata, d'après Abu Rabah, d'après Jabir, que le Prophète en revenant d'une de ses batailles leur a dit : "Nous revenons sains et saufs, nous rentrons du Jihad Asghar (petit jihad) vers le Jihad Akbar (grand Jihad). Les compagnons demandèrent : Ô Prophète, quel Jihad peut-il être plus grand que celui que l'on vient d'accomplir ? Il répondit : Le Jihad (la lutte, l'effort) d'un serviteur (d'Allah) contre ses propre désirs". [Tarikh el Baghadadi 13/49]



Ce concept, malgré le fait qu'il soit basé sur un hadith, peut être réfuté sur plusieurs aspects, que nous vous mentionnerons ci-après
 :

 

Premièrement :

Ce hadith ne peut pas être employé comme preuve légale car il est faible (si ce n'est pas faux !).

El 'Iraqy dit dans Takhriju Ahadithil Ihya' que « El Bayhaqi a aussi mentionné ce hadith nous provenant de Jabir et il a une transmission faible « Isnad dha’ïf » (chaîne de transmission faible) » [voir : Risalat Jihad, Hasan el-Banna].

Es-Souyouti a aussi prononcé un verdict de faiblesse dans son livre : « El Jam'i es-Saghir ». 


Il s'avère aussi que ce hadith est faible car dans son "Sanad", il y a un narrateur du nom de Khalaf ibn Mohammed ibn Ismail el Khiyam qui a fait qu'El Hakim a déclaré à propos de ce récit : « Ce hadith est incertain ».

Abu Ya'la el Khalili a dit à propos de ce narrateur : « Il se trompait souvent, était peu fiable et relatait des Hadiths inconnus. » [Mashariul ' eshwaq ila Masuril ' Ushshaq 1/31]


El-Hakim et Ibn Abi Zur'ah ont statué ainsi : « Nous écrivons souvent des déclarations de Khalaf ibn Mohammed ibn Ismail que nous prenons seulement à titre d'exemple et nous rejetons toute responsabilité venant de lui. » [Mizanul I'tidal 1/662]

 

On pourrait prétendre qu'un hadith « dha'if » (faible) peut être accepté dans des questions de piété et d'actes surérogatoire. Mais ceci est dans notre contexte inacceptable, car nous ne croyons pas que le Jihad est un acte surérogatoire. 

En effet, comment peut-il en être ainsi alors que Mahomet a dit que l'ascétisme de sa nation se trouve dans le Jihad ? 

Pire que faible, toute personne qui fait des recherches sur Yahya ibn el 'Ala el Bajili, le narrateur de ce Hadith, trouvera des éléments de sa biographie qui lui feront abandonner cet homme en tant que rapporteur de Hadiths.

 

Ibn Hajar el 'Asqalani a dit de lui dans Et-taqrib : « Il a été accusé de forger des Hadiths. » 

Dans El Milane de l'Imam Edh-Dhahabi, on trouve que :

Amru ibn Ali, En-Nasa'i et Ed-Daraqutni ont dit que « ce hadith doit être rejeté » alors que Abu Hatim a dit qu' « il n'est pas un bon narrateur » et que l'imam Ahmad Ibn Hanbal soutient que : « c'est un menteur et un trafiqueur de Hadith » ! 

Ibn Adi dit quant à lui : « Ce hadith est faux ! » [Tahdhibut Tahdhib 11/261-262]

 

Avis qui rejoint celui d'Ibn Taymiyyah qui a déclaré :

« Il y a un Hadith lié à un groupe de gens qui déclarent que le Prophète a dit après la bataille de Tabouk » : « Nous sommes rentré du Jihad Asghar vers le Jihad Akbar ». 

« Ce hadith n'a aucune source (« La Asla Laha »), personne parmi les gens de science Islamique ne l'ont relaté. Le Jihad contre les incrédules est la plus noble des actions et c'est en plus l'action la plus importante pour l'humanité. »

[El Furqan beyna Awliya'i-Rahman wa Awliya'i-Chaytan, p. 44-45].


Bref, ce Hadith inventé est quasi le seul argument de nos coreligionnaires sur la question.

Ou plutôt non, certains emploie la "déclaration" d'un Tabi‘ine, du nom de Ibrahim ibn Abi Ablah qui aurait dit à des gens revenue d'une bataille : «

 Vous revenez du Jihad Asghar, est ce que le Jihad Akbar que vous avez l'intention de faire est le « Jihadul qalbi » (Jihad du cœur) ? » [Siyaru A'laamin Nubala 6/325]

Daruqutni déclare qu’Ibrahim ibn Abi Ablah est quelqu'un de fiable en lui-même, mais que la chaîne de transmission est rompue.

 [Siyaru A'laamin Nubala 6/324].


Suite à cela, la déclaration ci-dessus ne peut pas être attribuée à Ibrahim ibn Abi Ablah à moins que la chaîne de transmission ne soit authentique. Et même s'il serait établit que sa déclaration est vraiment valable, nous devons savoir qu'il n'était qu'un simple être humain qui a pu se tromper et qui a pu dire de temps à autres des choses imparfaites. Il n'était pas infaillible.



Deuxièmement :


En plus d'être faible (si ce n'est faux), ce hadith contredit de manière explicite des versets clairs du Coran, qui placent le Jihad contre les incrédules comme étant la meilleure des actions après la foi. 


Le martyr Abdullah Yussuf Azzam nous rappel dans une de ses dernière Lettre (« rissala ») que même entretenir et visiter El Masjid el Haram n'est pas comparable au Jihad dans le chemin d’Allah, comme cela est rapporté dans le recueil de Hadiths authentiques : Sahih Mouslim, à propos des causes de la révélation des versets 19 à 22 de la sourate Et-Tewba :

« Ferez-vous de la charge de donner à boire aux pèlerins et d'entretenir la Mosquée Sacrée (des devoirs) comparables (au mérite) de celui qui croit en Allah et au Jour Dernier et lutte dans le sentier d'Allah ? Ils ne sont pas égaux auprès d'Allah ; et Allah ne guide pas les gens injustes. Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... Et se sont eux les victorieux. Leur Seigneur leur annonce de Sa part miséricorde et agrément et des jardins ou il y aura pour eux un délice permanent Où ils demeureront éternellement. Certes, il y a auprès d'Allah une énorme récompense. » [Sourate Et-Tawba, verset 22].


Yussuf Azzam rajoute : « La raison en est que des compagnons du Prophète furent en désaccord entres eux quant aux actions qui, après la foi étaient les meilleures aux yeux d'Allah. Certains disaient que c'était l'entretien de la Mosquée sacrée, d'autres que c'était de donner à boire aux pèlerins et d'autres disaient que c'était le Jihad. Les versets ci-dessus sont une réponse définitive et claire que le jihad est meilleur que l'entretien ou la visite de la Mosquée Sacrée, en particulier quand nous savons que la raison de la révélation de ces versets était une dispute entre les compagnons à propos de cette question. Les causes de la révélation ne peuvent pas être mal interprétées ou altérées parce que la signification est précise et ne laisse aucune place à la mauvaise interprétation. »


Un autre verset du Coran vient confirmer celui-ci de manière aussi clair et montre que le Jihad en-Nefs n'est aucunement égale au Jihad contre les infidèles (kouffars) : 


« Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux - sauf ceux qui ont quelques infirmités - et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense ; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense ; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu'un pardon et une miséricorde. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [Sourate 4 An-Nissa, V.95-96]


Troisièmement : 


Ce hadith contredit une masse de récit rapporté qui ont été prononcé par le Prophète (« moutawatir Ahadith ») et qui font la plaine excellence du Jihad. Nous n'en mentionnerons que quelques-uns d'entre eux : 

"Un matin ou un soir passez [dans le combat] dans le chemin d’Allah est meilleurs que le monde et tout ce qu'il contient. " [Recueil de Hadiths authentique : Boukhari wa Mouslim]

"Rester debout une heure dans les rangs du Jihad fi sabilillah (bataille dans le Chemin d'Allah) est meilleur que rester positionné (dans la prière) pendant soixante ans. " [Sahih El Jami'].


Abu Hureyrah a dit à ce propos : "Est-ce que quelqu'un parmi vous serez capable de resté debout dans sa prière sans s'arrêter et de jeûner continuellement pour autant qu'il vie ?" Les gens ont dit, "Oh Abu Houreyrah! Qui pourrait le supporter ?" Il répondit : "Par Allah ! Un jour accomplit par un moudjahid dans le chemin d’Allah, est meilleur que cela !"

De plus, la revendication d'entre ceux qui disent que ' la lutte contre l'ego (Jihad en-Nefs) est le Plus grand Jihad parce que l'individu doit sans cesse se contrôler, aussi bien la journée que la nuit, peut être réfutée par le hadith suivant : 

Rashid rapporte d'après Sa'd Rar que d'après un des Compagnons, un homme a dit : "Oh Messager d’Allah ! Pourquoi les croyants seront tous questionnés dans leurs tombes, sauf les martyrs ?"

Le Messager répondit : "Les coups d'épées se heurtant au-dessus de leurs têtes sont des questions suffisante pour eux." [Sahih El-jam'i]

En gros, ce hadith faible contredit bien des ahadith dont l'authenticité n'est nullement à rejeter et qui prouvent qu'aucun acte possible d'accomplir est meilleur que le Jihad contre les infidèles (Kouffar).

En voici d'autres :

"D'après Abu Hureyrah, on a demandé au Prophète : 'Ô Messager d'Allah ! Quel acte pourrait être équivalent au Jihad dans le chemin d’Allah ? ' Mahomet répondit : "Vous n'auriez pas la force de faire cet acte"

 

Ils répétèrent la question deux ou trois fois et à chaque fois le Prophète répondait : "Vous n'auriez pas la force de faire cet acte".

Lorsque la question fut prononcée pour la troisième fois, le Prophète répondit :

"Celui qui sort pour le Jihad est semblable à une personne qui continu de jeûner et qui se tient debout dans la prière constamment, obéissant aux versets d'Allah et ne montrant aucune lassitude pour son jeûne et sa prière jusqu'à ce que le Moudjahid reviennent du champ de bataille"

(Sahihe Mouslim : 4636)

Il y a un autre hadith dans Boukhari (Vol 4, 44) qui va dans le même sens et où Abu Hureyrah rapporte :

"Un homme est venu chez le Mahomet et a dit : 'enseigne-moi un acte dont la récompense est égale à celle du Jihad. ' Il répondit : ' Je ne trouve pas un tel acte. ' Puis le Messager compléta : "Pourriez-vous, tandis que le Moudjahide part au Combat, rester dans la mosquée sans cesser de prier et jeûner ?" L'homme s'excusa : ' Mais qui le pourrais ?' ". 


D'autre hadith vont dans le même sens mais ceux que nous avons vus suffisent clairement à déclarer que le Jihad dans le chemin d’Allah, est l'acte le plus haut et qu'il n'y a aucun autre acte pouvant l'égaler. Est-ce qu'il est possible qu'un acte décrit comme l'acte le plus méritoire soit synonyme de Jihad Asghar (petit Jihad ou Jihad moindre) ?


Quatrièmement : 


Cette notion totalement fausse et calomnieuse implique l'injustice et cause du tort au statut de Moudjahid. Allah nous a ordonné de pratiquer la justice dans nos verdicts, lorsqu'il dit : 

« Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites ». [Sourate 5 El-Maidah : verset 8]

 

Est-ce là faire preuve d'équité et prononcer un verdict juste lorsque nous disons que nos frères qui se trouvent sur des terres de dangers et de batailles sont dans un petit Jihad, lorsque les mines éclatent au-dessous de leurs pieds, propulsant leur corps dans les airs et éparpillant leurs membres et leur sang partout, au point que leurs cadavres purs ne puissent être rassemblé dans une tombe ? 

Vous souhaitez dire que ces jeunes gens sont dans un petit Jihad, tandis que jeûner et couper son jeûne sur de délicieux repas serait un Jihad plus grand ?

Par Allah ! C'est une mesure inégale et si vous deviez soumettre la question aux plus grands savants sur terre, ils ne parviendraient jamais à un verdict si disparate.

Ceci car il faut savoir que dans le combat contre son propre égaux (Djihad An-Nafs), loin du champ de bataille, on ne fait face qu'à un seul ennemie, à savoir, l'ennemi invisible : le Désir et Chaytane (Satan). Tandis que dans le Jihad sur le chemin d’Allah (dans le chemin d’Allah), le Jihad se fait contre plusieurs ennemis sur le champ de bataille, à savoir, l'ennemi visible et l'ennemi invisible : c'est-à-dire les incrédules et hypocrites mais également ses propres désirs qui appellent toujours le combattant vers le mal. Ses désirs peuvent lui rendre visite de façons diverses et le pousser à abandonner le champ de bataille par l'utilisation de la crainte, du doute, de la privation et de la tristesse.

Le Moudjahid se bat continuellement avec ses désirs qui languissent toujours pour être accompli. Et il fait face, étant loin de sa femme et de ses enfants, mangeant une nourriture étrange, dormant sur par terre au lieu de son lit douillet, a beaucoup d'autres choses qui ne répondent pas à ses envies.

 

« Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. » [Sourate El-Baqarah 2 : 216]


Enfin il y a le fait que Chaytane (Satan) se bat toujours contre ceux qui font le Jihad. Et parfois Satan s’établit fermement, au côté de ses amis incrédules : 

Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghout. Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est certes, faible ». [Sourate 4 En-Nisa, verset 76]

Et une manière avec laquelle Satan livre ses batailles contre les Moudjahidine est - parmi d'autres - d'enflammer la passion des incrédules et des polythéistes, qui associent d’autres divinités au seul Allah, afin qu'ils se battent de manière acharné contre les Musulmans et affaiblissent la résolution des Musulmans ou Moudjahidine afin qu'ils soient peu disposés et effrayés de se battre contre eux : 



Et rappelez-vous lorsque le diable a fait que leur mauvais actes semblent justes et leur a dit : "Personne au monde ne peut vous vaincre ce jour, en vérité, je suis votre allié... "


Ibn 'Abbas a déclaré :

"Lors de la bataille de Badr, Satan est venu et a porté sa bannière avec l'armée et celle du groupe de Chaytan. Il est entré sous la forme d'un homme de Bani Mudlej du nom de Suraqah ibn Malik ibn Ju'shum et a dit au païens polythéistes : 'Personne n'est capable de vous défaire ce jour et je suis votre protecteur. ' " 

Alors, au moment où ces hommes se sont réunis, le Messager d'Allah a ramassé une poignée de terre et l'a jeté aux visages des infidèles polythéistes, les forçant à reculer. Lorsque Jibril arriva, Satan le vit et leva sa troupe des polythéistes puis parti en courant, lui et ses disciples. Ceux qui avaient été sous son emprise appelèrent :

"O Suraqah! Vous aviez juré de nous protéger !" Satan répondit : 

"En effet, mais je vois ce que vous ne voyez pas et je crains Allah car Allah a le châtiment dur." [Hadith mawqaf relaté par Ibn Jarir Et-Tabari]


En conclusion

 : 
L'Egyptien, le docteur Mohammed Amin, dit dans son livre, "le Chemin de la Propagation Islamique" :

"Le Jihad contre son âme (An-Nafs et le Jihad par la richesse, s'ils ne poussent pas à établir l'Appel à la Vérité et à se mettre debout à côté d'elle, recommandant le bien et interdisant le mal, et à mettre sa vie et ses biens dans le Chemin d'Allah, ce sont des Jihads déficients et inadéquats.

Il est stupéfiant que le moment de mise à l'épreuve et de sévérité, dans lequel les pieds sont secoués et le cœur remonte à la gorge, soit appelé le moment "du Petit Jihad", tandis que les moments de sécurité et de confort dans des maisons sûres, au milieu de sa famille et ses amis, puisse être appelé les moments "du Grand Jihad".

Avec de pareilles appellations, ceux qui tournent le dos se réjouissent d'être derrière, croyant suivre le chemin du Messager d'Allah et de ses Compagnons. De tels gens trouvent le contentement et le réconfort de cette façon, tandis qu'en réalité ils ne trompent que leurs faibles âmes, les vraies valeurs des actes sont-elles, entièrement à l'opposé. " 

 

Nous conclurons alors avec quelques vers qui ont été envoyés par AbdAllah Ibn Moubarak, le savant Moudjahide, qu'Allah lui fasse miséricorde, à son ami Fudheyl Ibn 'Ayad, qui était connu sous le nom de 'abid el haramein (l'adorateur des mosquées sacrées) car il avait l'habitude de prêcher les dirigeants et de les faire pleurer sans touché aucun salaire tellement il était un adorateur sincère. AbdAllah ibn Moubarak lui dit :

« O 'abid el haramein, si tu nous avez vu sur le champ de bataille, tu saurais que tu es en train de jouer avec ta religion !

Tu es celui dont les joues ruissèlent de larmes (par crainte d'Allah) alors que nos poitrines sont couvertes de sang (qui coule des blessures des combats).

Tu es en train de jouer avec votre adoration car alors que vous, adorateurs, offrez vos larmes, les Moudjahidine offrent leur sang et leur vie.»


 

 

 

 

Annexe 2 : exégèse du Coran.

 

Cette annexe est reprise du site :

 

https://aslamtaslam.wordpress.com/2015/04/23/le-jihad-dans-lislam-ce-que-disent-les-exegetes-musulmans/

 

Plusieurs versets, révélés successivement à Mahomet, ordonnent aux croyants de combattre « dans le sentier d’Allah ».

Le verset 2 de la Sourate 190 est le premier d’entre eux :

« Et combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs ! »

À première vue, ce verset s’applique dans le cadre de la légitime défense, les musulmans étant appelés à combattre en retour ceux qui les combattent.

 

Citons à présent le Tafsir al-Qortobi :

« Sa parole : ‘ et combattez ‘, ce verset est le premier verset révélé concernant l’ordre du combat. (…) Quand il a émigré à Médine, l’ordre du combat a été révélé : « et combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent ». Ar-Rabî’ bin Anas et d’autres ont dit cela, mais Abu Bakr as-Siddîq a rapporté que le premier verset au sujet du combat est : ‘ permission est donnée à ceux qui sont combattus car ils sont opprimés ‘ (22:39). Le premier verset est le plus souvent cité.

Le verset de la permission de combattre a été révélé concernant le combat général, il s’agit de combattre aussi bien ceux qui ont combattu parmi les polythéistes que ceux qui n’ont pas combattu. Cela se réfère au moment où le Prophète est parti avec ses compagnons vers La Mecque pour le petit pèlerinage. Il est descendu à al-Houdaybiya près de La Mecque. Al-Houdaybiya est le nom d’un puits et ce lieu a été ainsi nommé à cause du nom de ce puits. Les polythéistes l’ont refoulé de la Maison sacrée. Il est alors resté un mois à Al-Houdaybiya. Ils se sont mis d’accord sur le fait qu’il pourra revenir l’année suivante à La Mecque durant une période de trois jours et qu’il n’y aura pas de combat entre eux pendant dix ans. Il est ensuite retourné à Médine. Quand le moment est arrivé, il s’est préparé pour la ‘omrat al-qadâ’, mais les musulmans craignaient une traîtrise de la part des mécréants et détestaient l’idée de combattre dans l’enceinte sacrée ou les mois sacrés. Alors ce verset a été révélé, c’est-à-dire, il vous est permis de combattre si les mécréants vous combattent. Le verset est lié à ce qui a été mentionné précédemment sur le pèlerinage et sur le fait d’entrer dans les maisons par la porte arrière.

 

Le Prophète combattait ceux qui le combattaient et évitait ceux qui l’évitaient, jusqu’à ce que fut révélé ‘tuez les infidèles‘ (9:5). Ce verset est abrogé, c’est l’avis d’un groupe d’oulémas. Ibn Zayd et ar-Rabî’ on dit que ‘combattez tous les polythéistes‘ (9:36) l’a abrogé. C’est l’ordre de combattre l’ensemble des mécréants.

Ibn ‘Abbâs, ‘Omar bin ‘Abd al-‘Azîz, et Moujâhid ont dit : c’est un verset toujours en vigueur, c’est-à-dire, ‘ combattez ceux qui vous combattent et ne transgressez pas en tuant les femmes, les enfants, les moines et d’autres gens semblables’ »

Le savant al-Qortobi exprime clairement que le verset ordonne de tuer les infidèles, qu’ils aient ou non initié les combats. Il dit également que Mahomet « évitait ceux qui l’évitaient », mais que cette prescription a été ensuite abrogée.

 

Parlons à présent de ces versets abrogeant. Ils sont contenus dans la Sourate 9, l’avant-dernière révélée à Mahomet.

Il s’agit premièrement du verset 5 de la Sourate 9 : « Après que les mois sacrés aient expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. S’ils se repentent, accomplissent la prière et s’acquittent de la zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est pardonneur et miséricordieux. »

 

Hassan ‘ibn Fadl a dit dans son Tafsir :

« Ceci est le verset du sabre. Il a abrogé tous les versets qui parlent de la patience face aux provocations et maux causés aux croyants par les ennemis de l’Islam »

Le Tafsir Mouhammad ‘ibn Ahmad, dit pour sa part :

« Ceci abroge les versets qui parlent de la tolérance envers les mécréants et de la patience face à leurs provocations. La dernière Parole d’Allah à ce propos est le verset avec lequel Il ordonne le Djihad contre les polythéistes : « … tuez les polythéistes … » ».

 

Tafsir Ibn Kathir :

« Sa parole « tuez les infidèles partout où vous les trouverez », c’est-à-dire, sur la terre, et ceci est de portée générale. Et l’avis qui prévaut est qu’il est spécifié que le combat est interdit dans la Mosquée sacrée par Sa parole : « mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc » (2.191).

Sa parole : « capturez-les » signifie faites-les prisonniers, et si vous le voulez, tuez-les ou retenez-les captifs.

Sa parole : « assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade » veut dire n’attendez pas de les trouver, mais cherchez-les, et assiégez leurs forteresses et fortifications. Guettez leurs routes et leurs chemins afin de réduire leur espace et de les contraindre à choisir entre l’islam ou la mort. C’est pourquoi Il a dit : « s’ils se repentent, accomplissent la prière et s’acquittent de la zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est pardonneur et miséricordieux ».

Abou Bakr as-Siddiq s’est appuyé sur ce verset pour combattre ceux qui refusaient de verser la zakâte. Il est interdit de les combattre s’ils se plient à ces conditions et embrassent l’islam et suivent ses règles…

Ce noble verset est le verset de l’épée concernant lequel ad-Dahhâk bin Mouzâhim a dit : « le verset abroge tout engagement entre le Prophète et n’importe quel polythéiste, tout traité de paix et tout délai. »

Al-‘Awfi a rapporté qu’Ibn ‘Abbâs a dit au sujet de ce verset : « il n’y a plus de traité de paix ou de dhimmitude pour aucun polythéiste depuis la révélation de la sourate Barâ’a. Tout traité de paix avec les polythéistes se termine à l’expiration des mois sacrés, ou au terme fixé avant la révélation des quatre mois, le dix du mois de rabî’ al-‘akhir ».

 

‘Ali bin Abi Talha a rapporté qu’Ibn ‘Abbâs a dit à propos de ce verset : « Allah lui a ordonné d’user de son épée contre ceux qui avaient conclu un pacte avec lui s’ils ne se convertissent pas à l’islam. Il a résilié les engagements et les traités les concernant et supprimé la première clause. »

Ibn Abi Hâtim a dit : mon père nous a rapportés : Ishâq bin Moussa al-Ansâri nous a rapportés : Sofyân a dit : ‘Ali bin Abi Tâlib a dit : le Prophète a été envoyé avec quatre épées :

 

·      l’épée contre les polythéistes arabes, Allah a dit : « tuez les infidèles partout où vous les trouverez » [il l’a rapporté ainsi de façon concise].

 

·      Je pense que la deuxième épée est le combat contre les gens du Livre du fait de Sa parole : « combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la jizya de leurs propres mains et qu’ils soient humiliés » (9.29).

 

·      La troisième épée est le combat contre les hypocrites dans Sa parole : « Ô Prophète ! Lutte contre les mécréants et les hypocrites » (9.73).

 

·       Et la quatrième épée est le combat contre les injustes dans Sa parole : « et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un d’eux se rebelle contre l’autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’Allah » (49.9). »

 

Abder Rahman ibn Hassan a dit :

« Dans le Coran et dans la Sounna, il n’existe aucune preuve que le Jihad est une obligation à une époque, et ne l’est pas à une autre. »

 

Intéressons-nous à présent au verset 29 de la Sourate 9 :

« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la jizya de leurs propres mains et qu’ils soient humiliés. »

 

Tafsir Ibn Kathir :

Sa parole « combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la jizya de leurs propres mains et qu’ils soient humiliés ». Quand ils ont mécru en Mohammad, leur foi dans les Messagers et ce qu’ils ont apporté n’était pas sincère, ils suivaient plutôt leurs idées, leurs désirs, et leurs ancêtres, mais pas la loi d’Allah et sa religion. S’ils avaient cru en leur religion d’une foi sincère, cela les aurait conduits à la foi en Mohammad, car tous les prophètes l’ont annoncé et ordonné de le suivre. Lorsqu’il est arrivé, ils ont mécru en lui alors que c’était le plus noble des Messagers. Ils n’ont donc pas adhérer à la loi des précédents prophètes, puisque celle-ci vient d’Allah, à cause de leur bonne fortune et de leurs désirs. Par conséquent, ils ne tirent aucun avantage de leur foi dans les précédents prophètes, car ils ont mécru en leur maître, le meilleur, le dernier et le plus parfait des prophètes. C’est pour cette raison qu’Allah a dit : « combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre ». Ce noble verset fut le premier révélé avec l’ordre de combattre les gens du Livre, après que les païens aient été vaincuset que les gens soient entrés en masses dans la religion d’Allah et la péninsule arabique sous contrôle. Allah a ordonné à son Prophète de combattre les gens du Livre, les juifs et les chrétiens, en l’an neuf de l’hégire. C’est pourquoi le Messager d’Allah s’est préparé au combat et a appelé les gens à cela en leur dévoilant ses intentions. Il a envoyé un message aux tribus aux alentours de Médine et les gens se sont joints à lui. Il a rassemblé environ trente mille combattants. Plusieurs personnes originaires de Médine ou de ses alentours, et parmi elles des hypocrites et d’autres qu’eux, n’ont pas répondu à l’appel à cause de la grande sécheresse et de la chaleur intense. Le Messager d’Allah est parti en direction de la Syrie pour combattre les romains. Il a fait halte à Tabouk et y a séjourné une vingtaine de jours. Il a ensuite demandé à Allah s’il devait rentrer à Médine, puis il a pris le chemin du retour car c’était une année difficile et les hommes étaient faibles, comme nous allons l’expliquer si Allah le veut.

 

Sa parole « jusqu’à ce qu’ils versent la jizya » veut dire : s’ils refusent de se convertir à l’islam ; « de leurs propres mains », c’est-à-dire, qu’ils y sont contraints et rabaissés ; « et qu’ils soient humiliés » signifie qu’ils sont méprisables, vils, et déshonorés. C’est pour cela qu’il n’est pas permis d’honorer les gens de la dhimmitude ni de les élever au-dessus des musulmans étant donné qu’ils sont misérables, dévalorisés, et rebelles, à l’exemple de ce qui est indiqué dans le Sahih Moslim : Abi Horayra a rapporté que le Prophète a dit : « ne saluez pas les premiers les juifs et les nazaréens, et si vous rencontrez l’un d’eux sur une route, forcez-les à passer sur le côté le plus étroit du chemin ».

 

Rappelons le verset 29 de la Sourate 9 :

« Combattez ceux qui ne croient pas en Allah, et au jour dernier».

Cette section débute en réalité au verset précédent, que je cite :

« Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu’impureté, qu’ils n’approchent plus de la mosquée sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s’il veut, de par sa grâce. Car Allah est omniscient et sage. » Sourate 9, verset 28.

 

Voyons à présent le verset 30 de la Sourate 9 :

« Les juifs disent : Uzayr est le fils d’Allah et les chrétiens disent : Le christ est le fils d’Allah. Telle est la parole provenant de leurs bouches. Ils imitent les dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils de la vérité ! ».

Intéressons-nous enfin au verset 31 de la Sourate 9 :

« Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on leur a commandé d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part lui ! Gloire à lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils lui associent ».

Au regard de ces versets, Il est explicitement ordonné de combattre les juifs et les chrétiens en raison de leur croyance, et non parce qu’ils auraient entrepris des combats contre les musulmans.

 

Revenons maintenant au Tafsir Ibn Kathir, dans son commentaire sur le verset 30 de la Sourate 9:

« Combattre les juifs et les chrétiens, c’est permis, car ils sont idolâtres et mécréants. Allah l’exalté encourage les croyants à combattre les polythéistes, les mécréants juifs et chrétiens qui ont prononcé cette terrible parole et prononcent des mensonges contre Allah, l’exalté. Quant aux juifs, ils proclament qu’Uzayr était le fils de Dieu. Allah est au-dessus de ce qu’ils lui attribuent. Et quand à la mauvaise direction des chrétiens sur Isa, elle est évidente ».

 

Citons à présent Mahomet :

« Il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est Son Envoyé. »

Ce hadith a été rapporté plus d’une centaine de fois dans le Sahîh Al-Bukhari, dans le sahih Muslim, chez Al Nawawi, etc. 

 

Dans son Tafsir, at-Tabari rapporté également ceci :

« Tous les musulmans rapportent que le Prophète contraignait des gens à se convertir à l’islam,il n’acceptait d’eux que la conversion à l’islam et décidait de les tuer s’ils refusaient. C’était le cas des arabes idolâtres, des apostats qui ont dévié de la religion de la vérité vers la mécréance, et d’autres cas semblables. » (At-Tabari, volume 5, p.414-415, Sourate 2 verset 256.)

Pour le musulman, le jihâd est un devoir religieux par lequel sa place au paradis est garantie. Abd al-Rahman ibn Sakhr Ad-Dawsi, compagnon du Prophète, rapporte que celui-ci a dit :

« Quiconque meurt sans faire le jihâd (guerre sainte) ni y penser, mourra en une filière d’hypocrisie. » (Hâdith rapporté dans la Sahîh de Muslim).

Il a dit également :

« Muhammad a dit : « Sachez que le paradis est sous l’ombre des épées. » » (Hâdith de Al-Bukhari 4, 73)

« Muhammad a dit : « Celui qui prend part au Jihad (les guerres saintes) pour la cause d’Allah, sans que rien ne l’y oblige sinon sa croyance en Allah et en Son envoyé, recevra d’Allah sa récompense : le butin (s’il survit) ou le paradis (s’il est tué). » » (Hâdith de Al-Bukhari 1, 35)

Al-Bukhari relate encore :

« Celui dont les pieds se sont couverts de poussière dans la voie d’Allah (c’est-à-dire Jihad), Allah le sauvera du feu de l’enfer. »

Pour recruter davantage de candidats au jihad, Mahomet promit qu’au paradis, le martyr aurait droit à des épouses que l’on nomme les « houris aux grands yeux noirs » (44.54, 52.20, 56.22), avec une poitrine magnifique aux « seins arrondis » (78.33) qui « ressemblent à des grenades, ils ne tombent pas et sont naturellement redressés », commente l’exégète Ibn Qayyim. Ibn Kathîr rapporte en parlant des hommes au Paradis que « leur passe-temps consiste à déflorer des vierges ». (2)

 

Nombre de musulmans peuvent se lancer tenter par ces promesses. Et le meilleur moyen d’accéder à ce paradis pornographique de l’islam reste le jihad, comme en atteste un hadith de la Sahîh Al-Bukhari:

 

« Un homme dit : « Ô Messager d’Allah, dis-moi un acte qui équivaut au combat dans la voie d’Allah ». Il répondit : « Tu n’en seras pas capable » L’homme dit : « Dis-moi quand même » Le Messager d’Allah dit : « Peux-tu, lorsqu’un combattant du Jihad est parti en expédition, jeûner sans interruption et passer la nuit en prière continuelle ? » L’homme dit : « Non » Puis le messager d’Allah dit : « Voilà donc ce qui équivaut au Jihad. »

 

Le jihad constitue l’un des principes fondateurs de l’islam, permettant à ce dernier d’étendre son emprise sur la Terre et d’asservir les peuples par l’Épée. La monnaie d’échange contre l’engagement du combattant au jihad consiste à lui offrir des prostituées au Paradis s’il meurt, ou de partager une partie du butin constitué en s’accaparant des biens du vaincu s’il survit. Voilà le crédo de la religion de Mahomet, qui lui-même disait avoir « vaincu dans la terreur. » (Al-Bukhari 4.52.220).